Les Tontons Brodeurs : une marque éthique et locale pour les amoureux du tatouage old school.

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Dans notre nouvelle série d’articles « Histoires d’entrepreneurs », nous donnons la parole à des chefs d’entreprise français et les invitons à nous faire part de leurs expériences, leurs succès, leurs défis et leurs projets pour l’avenir. Cette semaine, nous rencontrons David Barrère, fondateur des Tontons Brodeurs, une marque de vêtements en ligne éthique aux designs originaux et tendances, inspirés des tatouages old school des marins des années 20.

Nous lui avons posé quelques questions.

Qui êtes-vous ?

Moi, c’est David Barrère ! Depuis peu toulousain, je suis originaire d’un village de la côte landaise : Messanges. L’histoire des Tontons Brodeurs a débuté il y a un peu moins d’un an, le jour où je me suis posé cette question : et si je me lançais ?

Comment présenteriez-vous votre marque ?

Les Tontons Brodeurs, c’est une toute jeune entreprise qui a été fondée en mars 2020. C’est une marque de vêtements en ligne qui propose des pièces brodées comme des T-shirts, des sweat-shirts, des bonnets et des casquettes. Nos designs sont directement inspirés de l’artiste Sailor Jerry, précurseur du tatouage old school, et nos broderies sont une ode aux vieux loups de mer : des pin ups, des crânes, des boussoles, des ancres ; idéal pour celles et ceux qui souhaiteraient porter un nouveau tatouage, sans pour autant le porter définitivement sur leur peau.

C’est également une entreprise engagée puisque nous reversons 1 % de notre chiffre d’affaires au collectif « 1 % for the planet », une association de protection de l’environnement. Les vêtements que nous vendons sont en coton 100 % bio labellisé et certifié vegan, et afin de favoriser l’économie locale, tous nos vêtements sont brodés en France, dans un petit atelier toulousain. De plus, tous nos fournisseurs étrangers sont membres de la Fair Wear Foundation : un organisme dont la mission est d’agir pour une industrie du textile plus équitable.

Quelle image souhaitez-vous transmettre de votre entreprise ?

Nous souhaitons transmettre l’image d’une grande famille. Tout a commencé avec Loukia Pellegrino, une artiste landaise spécialisée en peinture sur textile qui est à l’origine même des designs de nos broderies. Nous comptons aussi sur une grande communauté de « tontons » et de « tatas » qui se sont joints à l’aventure et nous ont soutenus ; nos amis, notre famille et nos clients ! Je veux que mon entreprise soit considérée comme une entreprise familiale à taille humaine, mais aussi comme une entreprise qui se soucie des problèmes de la société actuelle, qu’il s’agisse de la protection de l’environnement ou de la production éthique. Mon objectif est de faire la différence à petite échelle et de convaincre mes clients d’adopter cette approche éco-friendly.

Quelle est votre stratégie pour renvoyer cette image de votre entreprise ?

Lorsqu’on lance une marque, je trouve qu’il est important de s’assurer qu’elle réponde aux attentes des clients. Je n’hésite pas à faire appel à ma communauté sur les réseaux sociaux, mais aussi à envoyer des sondages à tous ceux qui ont communiqué leur intérêt pour la marque, afin de développer des modèles ou coloris qui leur plaisent vraiment. J’essaie de garantir une image locale et éthique en faisant appel à des fournisseurs locaux, en travaillant avec Loukia pour la partie design, mais aussi avec notre fournisseur textile et notre atelier de broderie qui est basé à Toulouse. À l’avenir, je voudrais mettre en place des opérations de collecte de déchets dans les océans, les plages et les forêts, mais aussi créer des vêtements à partir de plastique recyclé. C’est un projet qui me tient beaucoup à cœur car je suis originaire des Landes.

Quels outils utilisez-vous pour faire la promotion de votre entreprise ? 

Nous utilisons principalement les réseaux sociaux et notre site web. Nous essayons de faire des photos et des vidéos de haute qualité afin de présenter notre marque et ses valeurs.

Nous avons établi des partenariats avec des influenceurs et des pop-up stores pour promouvoir la marque, et nous interagissons avec des artistes et tatoueurs du milieu old school pour échanger sur nos passions respectives. Nous avons également utilisé Facebook, Instagram et YouTube pour diffuser notre vidéo de lancement. Par la suite, j’aimerais explorer davantage Pinterest et pourquoi pas Tik Tok ?

Nous utilisons également des supports imprimés tels que des cartes de visite, des étiquettes et des coupons pour promouvoir notre marque et je prévois bientôt de créer d’autres supports pour participer à des salons tels que des affiches et des présentoirs.

Je fais également beaucoup de veille et je suis l’actualité de très près, que ce soit sur des blogs, des webzines ou sur des groupes d’entraide sur Facebook et Twitter.

Quel est le meilleur conseil que vous ayez reçu ?

« Arrête de réfléchir et fonce ! ». Lorsque l’on débute, on a toujours peur de faire des erreurs, mais parfois on réfléchit trop et on perd du temps sur nos actions commerciales et notre communication. À un moment donné, il faut avancer et même si je me trompe, peu importe.

Comment la crise sanitaire du Covid-19 a-t-elle impactée votre activité ?

Elle m’a impacté de manière directe et indirecte. Indirecte car la crise a touché mon principal fournisseur et mon transporteur, ce qui a entraîné des retards de production et de livraison. Directe, car cela m’a impacté dans l’avancée de ma stratégie commerciale : je souhaitais travailler avec des magasins de dépôt-vente, faire des salons, des marchés de créateurs, mais c’est difficile de savoir si les évènements sont maintenus ou non. Malgré tout, puisque je travaille exclusivement en ligne j’ai été moins affecté que d’autres types d’entreprises.

Comment avez-vous fait pour maintenir le contact avec vos clients durant cette période ?

Comme j’avais annoncé le lancement du projet à la mi-mars, j’ai décidé de le maintenir et de mettre en place une campagne de prévente et de financement participatif sur Ulule. Au début, je communiquais principalement sur les réseaux sociaux et par le biais de la newsletter de la plateforme Ulule. Cela m’a permis d’interagir directement avec les personnes qui avaient déjà contribué à la campagne et de les avertir de l’avancement du projet, des délais de production et de livraison. Les réseaux sociaux ont vraiment été mon principal outil de communication pendant cette période de crise.

Y a-t-il des conseils que vous aimeriez donner aux entrepreneurs ?

Pour les personnes qui veulent ou qui viennent de se lancer : c’est normal de faire des erreurs, même avec 10 ans d’expérience en tant que chef d’entreprise.

Il n’est pas toujours facile de savoir par où commencer au début, mais essayez de vous organiser et apprenez de vos erreurs. Mon conseil est d’être très optimiste et de se concentrer sur le positif pour tirer le meilleur parti de cette belle expérience qu’est l’entrepreneuriat.

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